BEETHOVEN : Bruno PIDOUX – Jean-Claude PENNETIER : Premier mouvement de la Sonate pour Violon et Piano- (Saphir)

 

J’ai repris cet enregistrement car pour tirer sa quintessence et entrer dans les nuances que proposent l’interprétation de Bruno PIDOUX et Jean-Claude PENNETIER  il est nécessaire que le système soit de haute qualité. L’écoute des blocs Vivace mis en oeuvre allaient permettre de répondre à cette exigence et vivre pleinement cette écoute.

Dés l’entrée on comprend que l’on a affaire à une interprétation vive, dynamique avec une rapidité de jeu qui est à la fois ferme et nuancée  s’inscrivant  parfaitement dans les canons souhaités par Beethoven.

L’enregistrement est capté prés des instruments, ce qui permet d’entendre les détails et les sons particuliers de chacun d’entre eux et de suivre avec intérêt le jeu et la technique  des interprètes.

Le système d’écoute utilisé met clairement en exergue la légèreté du jeu des interprètes dans cette sonate de « jeunesse » dont la rapidité d’exécution, la dynamique « vivante » , l’amplitude, la majesté des instruments et les timbres qu’ils nous donnent à entendre et à vivre créent un véritable engouement.

La complicité des deux artistes parfaitement complémentaires accentuent  les modelés de l’interprétation en traduisant parfaitement cette vivacité dans la justesse de l’esprit de la composition de Beethoven.

Les notes aiguës du piano sont rendues avec naturel  de par la prise de son proche de l’instrument. On entend le mordant de la note de piano jouée et l’archet du violoncelle frotter les cordes ce qui rend le message musical particulièrement vivant et charnel.

Les nuances des jeux sont parfaitement perceptibles et saisissantes. La majesté du son développée par les instruments est intense et palpable tout comme la tension qu’ils font naître au fil du jeu de leur interprétation.

On perçoit alors clairement les silences entre les notes, grâce à l’équilibre et la précision réciproque du jeu des interprètes tandis que la rapidité du discours qui n’est jamais agressive permet d’entendre une lecture vivante dans les nuances des notes lors du mouvement écouté.

Tous ces points mis en reliefs permettent d’entendre et de mettre en valeur une écoute qui va très loin et se situe nettement au dessus d’une écoute  « traditionnelle » de par la qualité indubitable du système d’écoute mis en oeuvre.

 

MELODY GARDOT : Summertime -Album Bye Bye Blackbird  – ( Universal-Verve )

Il s’agit là d’un album original composé de seulement quatre titres autour de Melody GARDOT et David PRESTON. 

Il est particulièrement  intéressant car dans le studio d’enregistrement de Philadelphie qui a servi à l’enregistrement des bandes masters, les deux protagonistes sont seuls face aux micros. 

Au chant Melody GARDOT accompagnée de sa guitare et à son côté David PRESTON guitariste d’excellence pour une session jazz, autour de quatre « standards classiques » du jazz  revisités par la chanteuse qui entend avec ces interprétations, seule avec les deux guitares qui l’accompagnent, leur redonner que dimensions et une perception nouvelle et différente .

Les quatre titres : Get out of Town-Someday my prince Will come-Bye Bye Blackbirds- Summertime- sont tous excellents.

Mais puisqu’il faut choisir; après quelques hésitations entre le célèbre Bye Bye Blackbird de Johnny MATHIS, repris par bien d’autres interprètes dont la dernière en date Patricia BARBER qui l’a remise en tête des hits parades; C’est Summertime qui sans trop d’hésitation la emporté.

Malgré sa kirielle d’interprétations dans le monde du microsillon je n’ai jamais pu me détacher de l’interprétation boulversante qu’en donne Ella lors de son concert à Berlin, un must inégalé et sans doute, pour moi, inégalable.

Avouez que la curiosité était grande… Ce que j’ai d’emblé apprécié c’est qu’il n’y avait aucune volonté de faire comme l’original, comme c’est bien le cas.

Ici pas de tentative de copie,  aucun plagia mais réellement une autre interprétation, personnalisée autour d’une voix d’une autre (toute autre) ampleur qui murmure dans le micro au point que l’on se demande si parfois elle n’est pas dedans… Cela fait partie de son charme, de sa voix de ses intonations, de ses respirations mises en valeur par le micro d’où sortent les pleins et les déliées ou la guturalité est accentuée au point d’en entendre les moindres écarts de respirations, bref on a ici tout ce qui fait le charme de Mélodie GARDOT .

L’accompagnement des deux guitares, celle de l’interprète qui se situe à droite de la scène sonore et qui joue gentiment,  tranche bien sûr avec celle de David PRESTON situé sur la gauche et qui livre une prestation en tous points remarquables avec un jeu maîtrisé qui donne le tempo fait pleinement vivre  la mélodie, sa rythmique, sa dynamique et crée l’atmosphère sonore musicale dans laquelle vient se « couler » parfaitement l’expression du filet de voix de la chanteuse qui par ailleurs même à la guitare ne dépareille pas dans la partition et contribue à son charme.

Bref à propos de charme.. je suis tombé sous le charme d’une interprétation originale qui sait faire passer l’émotion dans un accompagnement dont Gershwin son auteur n’aurait pas dementi la qualité et la nostalgie donnée à sa musique.

L’installation mise en oeuvre donnant à cette écoute une dimension « réelle » et « palpitante ». 

 

MATERIEL UTILISE POUR CETTE ECOUTE

CONCERNANT LA TRANSCRIPTION SONORE

LECTURE :

GOLD NOTE : CD 1000 – DAC MKD

GOLD NOTE : MS 10

MEDIA  NOTE MS 500

AMPLIFICATION :

Appareils transistors Classe AetB

BLOCS ULTIMATE 120 watts classe A  

GOLD NOTE PA-1175 200 watts 

Appareils à lampes Classe A

CCONCEPTS C9 à lampes  en classe A avec alimentation séparée (Deux boitiers séparés)

CABLES :

Câbles Inter- Connect : 

CABLES INTER-CONNECT

ACTINOTE : Sonata Evo cuivre Occ

CCONCEPTS : Symphonie cuivre Occ

OCELLIA : Référence argent pur

Câbles HP : 

ACTINOTE : Sonata Evo cuivre Occ

CCONCEPTS : Connect cuivre Occ et argent pur

OCELLIA : Référence argent pur

ENCEINTES :

EQUINOXE GAYA (Enceinte omnidirectionnelle)

ULTIMATE SEY 4 et 5 SEY 5 (Modèle 5 avec alimentation du filtre en externe)

OCELLIA Calliope 20 et 30 Haut rendement avec PHY HP

MUSIQUES 1 (Petite bibliothèque fabuleuse à découvrir…)

CONCERNANT LE SECTEUR 

Dans ce domaine nous avons utilisé le produit FILTRE-BARRETTE de la marque CCONCEPTS pour traiter le courant et le débarrasser des impuretés qui le polluent.

Dés lors, il n’est plus nécessaire d’utiliser des câbles particuliers.

Nous utilisons alors les câbles d’origine fournis avec les appareils. ( Dans le cas des produits AGD nous avons utilisés les câbles spécifiques  livrés avec l’appareil).

Seul un câble de forte section est préconisé pour alimenter le filtre-barrette qui va délivrer un courant « propre » pour les 6 appareils connectés.

Pour ce faire nous avons utilisé pour le raccordement du filtre-barrette au fur et à mesure des écoutes les câbles secteurs des marques:

ACTINOTE : Sonata Evo cuivre Occ

CCONCEPTS : Beethoven cuivre Occ

OCELLIA : Reference argent pur

Léo FERRE : La vie d’Artiste – (Barclay)   –  

C’est un grand classique de la période « ODEON » de l’artiste qui commence à s’affirmer avec des textes qui retiennent l’attention des « grands de l’époque  » reprenant ses textes et ses chansons.

La version chantée dans les « cabarets » à Saint Germain des prés en 1950 même si le texte est le même, est fort différente de celle que nous livre Léo Ferré enregistré en 1970.

Ici  la voix n’est plus celle du débutant qui « n’attire pas les foules » …  » avec un chant qui est tout sauf mélodieux », dont on commence à parler pour les textes de ses chansons  » à la mode » sur les pas d’un Boris Vian et repris par des chanteuses comme Catherine SAUVAGE, Juliette GRECO qui mettent en valeur ses textes dont le contenu trouve écho auprès de l’intelligentsia parisienne .

C’est ici un chanteur en pleine maturité et gloire artistique regroupant derrière lui foule d’admirateurs de tous bords qui reprend ici un texte de jeunesse qui rappelle les années galères.

Seul en scène, s’accompagnant sur son piano PLEYEL,  Ferré manie l’ironie teintée d’amertume qu’exprime le texte et qu’il nous fait parfaitement ressentir dans les timbres et les modulation de la voix pour traduire la situation et l’évocation d’un passé douloureux .`

Remarquablement accompagné par le jeu du piano qui « colle » parfaitement au texte et le met pleinement en relief par l’ampleur et la plénitude déployée pour lui donner sa pleine dimension réaliste et ce jusqu’à la note finale dont on pourra apprécier l’extinction de la dernière note qui meurt dans le silence du studio.

Le jeu du pianiste mérite d’être souligné car contrairement à ce que l’on pense souvent, Ferré n’était pas seulement un chanteur de variétés à texte poétique ou engagé, mais un aussi un musicien de qualité auteur de compositions symphoniques. La fougue et la fureur avec lequel il s’exprime ici traduit pleinement cette dimension de l’artiste.

Le système mis en place, permet particulièrement ici d’entrer dans  le vécu et le ressenti que l’artiste veut nous faire vivre avec des images poétiques mais réalistes de façon intense, ironique ou caustique qui rendent particulièrement prégnant son discours que la musique met particulièrement en valeur.

Un petit chef d’oeuvre de composition et d’interprétation. A écouter sur un système de qualité (même si vous n’avez pas encore un produit AGD ) pour en goûter tout les charmes; Que l’on aime ou pas le chanteur.

VIVALDI : Les Quatre Saisons Amandine BEYER -Gli INCOGNITI – L’iverno ( DG )

 

Les quatre saisons par Amandine BEYER et Gli INCOGNITI proposent une interprétation différente des versions de références comme CARMIGNOLA ou Fabbio BLONDI  dans le sens ou elle  est basée sur le diapason de l’époque ce qui est un peu désarçonnant de prime abord car l’aigu du violon est ici exacerbé et donc particulièrement  présent.  Ce qui change de ce que l’on  entend traditionnellement.

Cette démarche qui se veut réaliste pour retranscrire l’oeuvre n’est pas nouvelle en soi.

Chiara BIANCHINI en était une adepte au point de ne jouer VIVALDI que sur ce diapason. Amandine BEYER qui a été son élève reprend sur son violon de 1727 cette démarche pour transcrire au plus juste la réalité  musicale de ce que l’on écoutait alors à Venise.

Après un « ajustement des oreilles »a cette transcription nouvelle, force est de constater la vivacité de la musique jouée qui prend une dimension différente qu’accentue encore le jeu des musiciens.

Si BIONDI avec Europa Galante avait déjà remis de la vie dans l’interprétation des Quatre saisons, si CARMIGOLA avait sérénité ce discours dans sa vivacité, Amandine BEYER nous le fait redécouvrir en nous le faisant vivre autrement encore.

L’ouverture qui se développe sur une image parfaite ou l’on peut  imaginer et  voir l’arc de cercle que décrivent les violons dont les deux parties de celui-ci  se répondent  au fil de la cadence imposée par le premier violon positionnée sur la gauche, le clavecin au fond de cet arc de cercle,  accompagne les violonistes de part et d’autres, ponctuant leur dialogue.

L’attaque du premier violon est précise juste et ouvre le dialogue et fait vivre la musique avec une tonique  particulièrement vivante.

le choix du diapason 415, une fois l’effet de surprise passé et assimilé pour suivre le discours musical le rend alors plus dynamique, ouvert, avec une vivacité particulière plus accrue encore, apte a rendre les mini tableaux que Vivaldi nous propose de découvrir a travers sa musique.

Le final est éblouissant et les mono blocs AUDION donnent une vie particulière à la scène accentuent  la rapidité du discours allant jusqu’à la fulgurante. C’est un grand moment.

La version proposée par Amandine BEYER et Gli INCOGNITI  n’est pas une « version plan plan » c’est une version un peu déroutante de prime abord mais très attachante, de grande classe et qui se situe au delà de son originalité parmi les grandes interprétations.

Karen KNOWLES – Album Moonglow  (Foné)

 

Ce qu’il y a d’intéressant dans ce que propose cette chanteuse de variétés australienne qui chante le jazz avec la même délicatesse que dans les années  50.   C’est l’originalité de la réalisation de cet album Moonglow.

En effet pour être plus prés de son texte et de la sensibilité qu’elle souhaite faire passer auprès de son public elle a accepté de faire à la demande de son producteur « un disque  minimaliste et sans fards ».

Cet enregistrement en effet rejette les canons en cours. Pas de trafic sur l’enregistrement, pas d’effet de zoom ou de travelings sonores pour mettre en valeur tel ou tel passage, ou régénérer  telle carence de la voix: Rien de tout cela… Revenir à l’essentiel et au naturel d’un enregistrement « sans tricher »… Pour le coup c’est un exploit et ce qui devrait être la norme devient original!

Deux micros simplement pour exploiter la scène sonore qui sera l’écrin de l’enregistrement.

Cela rappelle la technique de CHARLIN dans les années 60 où avec sa « tête artificielle » enregistrant en stéréophonie la scène sonore sans autres artifices, il obtenait un réalisme et un enregistrement des plus musical. Retour aux sources.

Deux micros plantés devant le groupe de musiciens qui se déploie en arc de cercle autour de la chanteuse qui en occupe le centre.

Cela suppose bien des changements dans la nature du son à venir par rapport aux enregistrements composés et trafiqués …

La chanteuse n’est pas omniprésente,  elle est à sa place dans l’espace de la scène qui est sienne et elle cède naturellement la place selon l’accompagnement et le jeu des instruments qui interviennent pour faire vivre la chanson.

Tantôt  la mélodie  prendra alors la prépondérance sur sa voix sans qu’il y ait grâce à un jeu de potentiomètres  « l’équivalence des deux  » puisque l’un et l’autre ne sont pas placés au même endroit et que la chanteuse sans un micro particulier ne pourra dominer l’instrument ou le groupe d’instruments qui jouent ensemble avec elle.

C’est à cette découverte que je vous propose de porter attention autour du titre » Nature boy » connu par différents chanteurs mais qui prend ici une connotation particulière dans cette démarche et ne manquera pas je l’espère de vous faire découvrir « le naturel » d’un enregistrement.

Indépendamment du soin porté a sa réalisation, des qualités indéniables des musiciens et de la chanteuse, qui en fait un enregistrement hautement recommandable pour toute chaîne haute-fidelité il ne manquera pas de vous séduire et de vous poser  quelques questions sur certains des enregistrements qui nous sont proposés en variétés.

HYMNE  ACATHISTE à la mère de Dieu: Foyer de Charité d’ Ottrott – (Jade)

 

L’HYMNE ACASTIQUE est un poème  sur le mystère de l’incarnation et le rôle prépondérant de Marie Mère de Dieu  dans l’Église.

Son origine remonterait au VIII siècle ou durant le siège de Constantinople le patriarche consacra sa ville à la mère de Dieu pour en assurer sa protection.

Selon la tradition byzantine ce poème met en œuvre une polyphonie vocale ou le chant de l’hymne proclamé par le célébrant est cadencé par les réponses chantées de l’assemblée. Le tout formant une prière célébrant la vierge Marie.

C’est cette prière monastique revisitée pour notre temps que propose la communauté  du foyer de charité de Ottrott en Alsace qui regroupe religieux et laïcs associant, travail, prière, ouverture sur le monde et accueil pour vivre l’esprit de l’évangile dans la société d’aujourd’hui autour de la vierge Marie qui en est leur inspiratrice.

Cette prière  à la vierge est une transcription moderne adaptée au XX ème siècle d’un texte qui au cours des siècles résulte de la vision biblique des cultures orthodoxe et chrétienne  .

Réunis dans la  chapelle de la communauté  cette prière organise le chant autour d’un récitant et d’un cœur qui lui répond.

Avant d’analyser l’extrait proposé ( Le 3éme verset : Réjouis toi ) il est intéressant de noter que cet enregistrement ne se fait pas avec de grands moyens techniques déployées…(Ce qui le rend d’autant plus intéressant)

Comme pour le disque « Cantate Domino » bien plus connu que cet enregistrement, seul un magnétophone Studer  et deux paires de micros sont déployés dans la chapelle pour l’enregistrement des voix, du récitant, des deux chanteurs et du chœur composé des femmes et des hommes de la communauté qui se déploient au second plan et dont les timbres se visualisent clairement.

Au reste cela donne un réalisme particulier et attachant à l’enregistrement où l’on peut clairement percevoir l’image sonore déployée selon les deux plans, le tout dans un timbre propre à la voix de chaque participant et à la réverbération du lieu qui lui donne une belle ampleur et une solennité simple mais néanmoins particulière qui porte à la prière et la méditation.

Il conviendra également de porter dans ce troisième verset une attention particulière aux deux chanteurs placés devant nous au premier plan et qui portent le chant avant que le chœur ne la reprenne.

C’est un parfait exemple de visualisation de l’espace sonore transcrit.

La voix féminine située à droite dans une parfaite harmonie de chant avec la voie masculine située à gauche laisse entendre ici une image qui, si l’on y prête attention offre un détail intéressant que nous propose la transcription écoutée.

En effet la taille des deux chanteurs est différente et les voix qui pourtant se déploient à l’unisson laissent entendre que l’une est placée plus haute, pour le chanteur plus grand que pour la voix féminine plus petite. On perçoit clairement la différence de hauteur des deux chanteurs dans la transcription… 

Le chœur qui intervient ensuite nous laisse aussi écouter la disposition des chanteurs dans le chœur. Les voix graves et plus légères s’appairant pour entamer le chant de la réponse avec solennité.

Ces petits détails donnent à l’image sonore un réalisme rare et une écoute différente de ce que l’on pouvait percevoir de cette façon avant le passage sur le système mis en œuvre pour l’écoute.