BRAHMS : Sonate pour Violoncelle et Piano N°1
BRAHMS : Sonate pour Violoncelle et Piano N°1
Brahms a écrit deux sonates pour Violoncelle et Piano.
Elles furent composées à vingt ans de distance, la première entre 1862 et 1865, la seconde en 1886.
Nous vous proposons de porter notre analyse sur l’Allegro man non troppo de la première sonate.
Brahms à l’age de 30 ans
Matériels utilisés pour l’écoute de cette rubrique:
LECTURE
Lecteur intègre GOLD NOTE CD 1000
AMPLIFICATION
Amplificateur à Lampes : ConceptS – Modèle C7
Puis
Amplificateur à Transistors : ARTEC – Modèle SE55V
TRANSDUCTEURS .
Enceintes ULTIMATE SEY3 sur pieds billes ConceptS
Puis
Enceintes COULEURS by D.MAFFRAND pour ConceptS
CABLES INTERCONNECT .
OCELLIA Reference
CABLES HP
ACTINOTE : Modèle SONATA
BRAHMS : Sonate N° 1 pour Violoncelle et Piano opus 38 en mi mineur
QUELQUES POINTS ET REMARQUES QUI ME SEMBLENT IMPORTANTS POUR COMPARER … .
La nature est un des grands thèmes romantiques qu’écrivains, poètes, philosophes et musiciens chantent régulièrement dans leurs œuvres tout au long du XIX siècle donnant au mouvement romantique une importance historique.
Les deux sonates, souvent appelées « sonates pastorales de printemps et d’automne » pour Violoncelle et piano, s’inscrivent dans cette mouvance.
C’est ainsi que la Sonate en mi mineur est un chant à la nature en perpétuel mouvement et renouvellement, source de beauté et de sérénité pour hommes.
Cette approche de la nature (mis en évidence par de nombreux musiciens de Mozart en passant par Beethoven avec sa Symphonie Pastorale et au-delà de Malher) traduit la richesse émotionnelle du mouvement romantique dans les arts.
Manuscrit de la première sonate
Dès les premières notes, le violoncelle qui ouvre le mouvement, produit un son large et vigoureux, traduisant l’ampleur de la scène sonore que veut donner Brahms à l’allegro, le piano lui répond d’une façon plus sage mais néanmoins vivace pour affirmer ensuite progressivement sa voix.
Le jeu modulé et équilibré entre les deux instruments se met alors en place et concourt à concrétiser l’aspect « non troppo » contenu dans le titre pour répondre parfaitement aux exigences de l’auteur.
Le jeu ainsi conduit doit permettre de restituer et faire vivre dans un mouvement ample l’allant de l’allegro mais aussi les trémolos tant du clavier que du violoncelle pour donner à la pâte sonore transcrite, la dynamique marquée par ses contrastes et traduire ainsi la tension, l’émotion ou la mélancolie à laquelle invite l’interprétation.
L’équilibre entre les deux instruments qui ont une importance identique et doivent faire jeu égal, ainsi que l’indique le titre ou apparait clairement qu’il s’agit d’une « Sonate pour Violoncelle et piano » est donc essentielle et primordiale pour Brahms.
La partition les met mutuellement pleinement en valeur d’une façon naturelle et permet ainsi d’entendre la spécificité du jeu de chacun dans la partition et de l’ensemble.
Ainsi le violoncelle déploi sa riche palette de timbres ; Tout à la fois puissant et tendre accompagné, d’un son envoutant mettant pleinement en exergue le lyrisme que l’on souhaite atteindre.
Quant au piano, instrument de prédilection de Brahms; c’est avec brio qu’il répond aux intonations du violoncelle avec un discours allant de la confidence à l’énergique véhémence de son clavier.
Dessin caricature représentant Brahms au piano
Chaque instrument en suivant la modulation de ses timbres propres contribue au sein de ce duo à obtenir l’équilibre recherché et le sens du mouvement musical.
C’est cette même exigence que l’on retrouve dans les sonates pour piano et violoncelle de Beethoven qui inspirent Brahms, qui s’inscrit ici dans l’héritage de son prédécesseur.
De ce fait la connivence entre les interprètes ainsi que leur capacité technique et musicale est primordiale pour une interprétation de qualité.
Le fil conducteur de mouvement, ample et mélancolique, composé d’une façon simple oppose les deux instruments qui reprennent à trois reprises le même thème et l’amplifie progressivement tout au long de l’allegro pour atteindre le lyrisme recherché et repris tout au long de la sonate.
Ce que traduit parfaitement le chant du violoncelle et du piano, tant dans leurs intonations que dans leurs discours, le rendant parfaitement perceptible à la sensibilité de chacun.
Original d’un manuscrit
Les attaques, la construction du discours, la dynamique, les modulations sonores qui reprennent avec vivacité à la suite des fléchissements volontaires de tension, la réexposition du thème créent une vigueur rythmique et une ampleur qui donnent une dimension particulière au lyrisme de ce morceau.
Ce sont ces points sur lesquels se porteront l’attention au cours des écoutes.
PS : J’ai volontairement indiqué dans les références de l’œuvre :
– La durée du temps de l’enregistrement du morceau, car il varie sensiblement selon les interprètes, ce qui donne une vision et une écoute différente selon l’interprétation rapide ou plus classique.
– Le choix des instruments sur lesquels sont jouées les sonates. Chacun ayant un timbre propre qui donne à l’écoute une coloration particulière et qui selon la sensibilité de chacun trouvera ou non un écho.
J.J. CAPELLO
Point Musiques.
Fin de la première partie de l’analyse.