Enregistrement réalisé par Mstislav ROSTROPOVICH (violoncelle) et Rudolf SERKIN (piano)
Mstislav ROSTROPOVICH
Pochette originale du CD
La rigueur alliée à une sensibilité toute en nuances; c’est tout l’art de SERKIN
BRAHMS :Sonate N° 1 pour Violoncelle et Piano opus 38 en mi mineur
Violoncelle Matteo GOFRILLER – Venise 1733 – Piano STEINWAY
Allegro non troppo (15’02)
Disque DG – Ref : 4105102 – Réalisé en 1983 –
Le choix de cet enregistrement est lié à deux critères :
Le premier, c’est la carrure des interprètes qui sont des maitres incontestés dans chacun de leur domaine. Ils jouent par ailleurs sur des instruments dont la valeur historique et musicale mettent pleinement en valeur et exaltent leurs talents.
Le second, c’est le choix des techniques d’enregistrement de DG pour leurs premiers pas en numérique.
Les résultats de ces recherches nouvelles permettent d’obtenir une dynamique plus grande de l’enregistrement avec une spatialisation plus large de l’image sonore qui renforce l’effet stéréophonique.
On obtient une dimension réaliste de la scène sonore, plus ample dans sa dimension holographique que dans l’enregistrement classique. Le pari est ici réussi.
Dès les premières mesures l’ampleur du jeu du violoncelliste surprend par sa magnificence et se trouve en pleine osmose avec le jeu que reprend et appuie les notes du piano qui lui répondent d’une façon naturelle.
Ainsi le jeu pianistique aérien de Rudolf SERKIN fait de délicatesse, tout en légèreté et nuances, permet de mettre pleinement par les contrastes qui les opposent ou les complètent, la magie de l’interprétation des deux artistes.
Tout au long de l’allegro non troppo, le violoncelle qui développe une image sonore ample avec des sonorités chaudes qui n’est pas sans rapport avec le violoncelle utilisé par Mstislav ROSTROPOVICH un Matteo GOFRILLER de 1733.
Le piano sait magnifier la palette de ses sonorités et les faire contraster avec le violoncelle en produisant un aigu équilibrant parfaitement le discours musical et traduire ainsi la tension et l’émotion.
Les deux artistes sont dans une parfaite osmose et savent tout au long de la partition faire vivre la tension et l’émotion empreinte de lyrisme.
SERKIN est parfois d’un naturel moins démonstratif, mais son jeu alors tempère parfois la fougue du « Maître ». Deux titans au service de BRAHMS et sa musique.
Mais tout cela est somptueux et sonne juste, il s’agit bien d’un allegro non troppo.